La myopie est une anomalie de la vue fréquente qui affecte la vision de loin. Elle débute en général dans l’enfance et évolue jusqu’au début de l’âge adulte. Favorisée par le mode de vie moderne, la myopie devient plus fréquente et concernerait 30% des Français, ce qui pousse à parler « d’épidémie myopique » . Causée par un globe oculaire trop long, l’image dans l’œil myope, se focalise en avant de la rétine. Sa correction nécessite un dispositif optique divergent (lunettes, lentilles) ou une opération au laser, comme en cas d’hypermétropie, d’astigmatisme et de presbytie.

La myopie en vidéo

La myopie en bref

  • Évolution : débute dans l’enfance et évolue jusqu’au début de l’âge adulte
  • Fréquence : 30% des Français environ
  • Facteurs de risque : hérédité, mode de vie sédentaire
  • Cause : œil de grande taille, image formée en avant de la rétine
  • Mesure : en dioptries négatives, forte à partir de -5,00
  • Symptômes principaux : vision floue de loin
  • Associations possibles : astigmatisme, presbytie
  • Complications possibles : cataracte, décollement de rétine, glaucome, maculopathies
  • Correction optique : verres correcteurs ou lentilles de contact
  • Traitement chirurgical : laser PKR, t-PKR, LASIK, RELEX / SMILE ou implants ICL / IPCL

Mécanismes, pourquoi est-on myope ?

La myopie est liée à un défaut de convergence de l’image au niveau de la rétine. L’œil myope, étant généralement trop long, l’image se forme en avant de la rétine au lieu de se projeter très exactement sur elle. C’est en quelques sortes un défaut de mise au point.

myopie
Œil myope,
L’image se forme en avant de la rétine

Trajet de la lumière dans un œil

Le trajet de la lumière à travers un œil permettant la vision de l’image observée, se résume ainsi : les rayons lumineux en provenance de l’objet regardé pénètrent l’œil par la cornée (structure transparente sur laquelle se posent les lentilles de contact). Ils passent ensuite la pupille, le cristallin et convergent sur la rétine où s’imprime l’image, conduite aux aires cérébrales chargées de les interpréter par l’intermédiaire du nerf optique.

Anatomie oeil normal emmétrope
Œil normal

Le fonctionnement d’un œil peut être assimilé à celui de la chambre noire d’un appareil photographique :

  • La cornée, première lentille traversée par la lumière, peut être comparée à la première lentille de l’appareil photographique.
  • Le cristallin, permettant la mise au point (focus), peut être comparé à l’objectif de l’appareil photographique.
  • La pupille, permettant d’ajuster la quantité de lumière transmise à l’œil, peut être comparée au diaphragme de l’appareil photographique.
  • La cavité vitréenne, traversée par la lumière, peut être comparée à la chambre noire de l’appareil photographique
  • La rétine, sur laquelle s’imprime l’image, peut être comparée à la pellicule de l’appareil photographique.

Fonctionnement d’un œil normal – dit « emmétrope »

Dans un œil qui n’est ni myope, ni hypermétrope, ni astigmate, ni presbyte la lumière converge très exactement sur la rétine en un point d’une taille d’un millimètre environ, nommé macula. En toute situation, le cristallin assure la mise au point en faisant varier la convergence des rayons qui se projettent toujours parfaitement sur la macula, ce qui assure une image nette. Cet œil est dit emmétrope, par opposition aux yeux présentant un trouble réfractif (selon les lois de la réfraction de Snell-Descartes), dits amétropes.

Fonctionnement d’un œil myope

Un œil myope est un œil qui présente le défaut de mise au point suivant : la projection de l’image a tendance à se former en avant de la rétine, ce qui ne permet pas la perception d’une image nette, en particulier en vision de loin. Cette situation se produit en général lorsque le globe oculaire est de trop grande taille.

myopie
Œil myope,
L’image se forme en avant de la rétine

Relation de la myopie avec les autres troubles de la vision

  • Myopie et hypermétropie
    La myopie s’oppose à l’hypermétropie, qui se caractérise par un œil trop court et une image qui se forme en arrière de la rétine.
  • Myopie et astigmatisme
    La myopie peut en revanche être associée à l’astigmatisme, qui se produit lorsqu’un œil est de forme ovale en plus d’être de trop grande taille. On parle alors d’astigmatisme myopique.
  • Myopie et presbytie
    Avec l’âge, un œil myope perdra sa faculté de mise au point (accommodation), rendant la vision de près difficile également. La presbytie s’ajoutera alors à la myopie, qui ne sont pas incompatibles.

Mesure en dioptries et acuité visuelle

La myopie s’exprime en dioptries négatives, valeur qui correspond au degré de correction du verre nécessaire à la correction. Par exemple, la myopie est dite forte au-delà de -5 dioptries.

Ordonnance de correction lunettes et lentilles - Formule
Lire une ordonnance de myopie

Notion de sphère négative et stades de myopie

La mesure en dioptries d’un système optique exprime sa capacité à faire converger (+) ou diverger (-) la lumière. Dans le cas d’un œil myope, l’image se formant en avant de la rétine, la convergence de ce système est trop élevée. La correction à apporter est donc un système optique divergent, mesuré en « sphère négative ». Par exemple, une myopie de –3 dioptries, se corrige par le port de verres divergents ou de lentilles de contact d’une valeur de -3 dioptries. La myopie est dite faible jusqu’à -1,5, modérée jusqu’à -5, forte au-delà.

Fréquence-myopie-hypermetropie-population
Fréquence et répartition de la myopie selon sa puissance *

Notion d’acuité visuelle

L’expression d’une correction en dioptries, ne doit pas être confondue avec la mesure de l’acuité visuelle, qui s’exprime en 10èmes et évalue une notion bien différente : celle de la capacité d’un œil à discerner de petits caractères. L’acuité visuelle désigne ainsi le pouvoir séparateur de l’œil entre deux points et se mesure en consultation par la taille des lettres que le patient parvint à distinguer (sur l’échelle de Monnoyer). Voir 10/10èmes revient à pouvoir distinguer une pièce d’un centime d’euros à 100 mètres. Contrairement à la correction, l’acuité visuelle ne figure le plus souvent pas sur l’ordonnance de votre ophtalmologiste car elle n’est pas utile à la confection des verres correcteurs.

Acuité visuelle non corrigée chez le patient myope

Une faible myopie suffit à abaisser de beaucoup l’acuité visuelle. Une relation (règle de Swaine) existe ainsi entre le degré de myopie (exprimé en dioptries) et la valeur de l’acuité visuelle sans correction.

  • L’acuité d’une myopie -0,75 dioptries est d’environ 5 à 7/10èmes
  • L’acuité d’une myopie -1,5 dioptries est d’environ 5 à 7/10èmes
  • L’acuité d’une myopie -2,5 dioptries est d’environ 1/10èmes
  • L’acuité d’une myopie -6,0 dioptries est d’environ 1/20èmes

Acuité visuelle corrigée chez le patient myope

En principe, le port d’une correction optique permet au patient myope de voir son acuité visuelle remonter à 10/10ème, le préjudice de la myopie étant ainsi entièrement corrigé par le port d’une correction optique adaptée. Si malgré une correction adaptée l’acuité visuelle reste inférieure à 10/10èmes, c’est qu’une autre cause doit être recherchée comme un décollement de la rétine, une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), un glaucome

Une acuité peut-elle être supérieure à 10/10 chez un patient myope ?

Par convention, 10/10ème correspond à la capacité d’un œil à distinguer deux points distants d’une minute d’angle. Une minute d’angle correspondant à 1/60ème de degré, ce « pixel » minimal discernable par l’œil équivaut environ à 2cm à 100 mètres. Cette définition explique que certains patients ayant des capacités supérieures à la moyenne voient mieux que 10/10. On rencontre régulièrement des patients aux acuités de 12, 15 voir 20 dixièmes si le pouvoir séparateur de leur œil est d’une demi-minute d’angle – mais ceci est exceptionnel.

Facteurs de risques de la myopie

Les deux facteurs de risque principaux de la myopie sont l’hérédité et un mode de vie privilégiant la vision rapprochée à la vision lointaine, ce qui correspond à une tendance de nos modes de vie modernes.

  • Hérédité et myopie – En dehors de causes génétiques exceptionnelles (maladie de Stickler) la myopie n’est pas une maladie génétique. Cependant l’hérédité (présenter un parent ou deux myopes) augmente le risque d’être soi-même myope.
  • Mode de vie et myopie – De nombreuses études convergent sur le constat suivant : la pratique d’activités en plein air durant l’enfance serait un facteur protecteur vis-à-vis de la myopie au contraire des activités requérant la vision de près, comme la fixation d’écrans.

Symptômes et manifestations de la myopie

Le principal et presque unique symptôme de la myopie est la vision trouble de loin avec préservation de la vision de près. Les céphalées sont rares.

  • Symptômes d’une myopie isolée – Contrairement à l’hypermétropie pourvoyeuse de maux de tête, la myopie n’induit en règle générale pas de céphalées ni de vertiges. Elle rend en revanche la vision trouble en vision de loin, ce qui gêne les activités comme la conduite, l’observation de spectacles, la télévision… La vision de près est pour sa part conservée.
  • Symptômes d’une myopie associée à un astigmatisme – Si la myopie s’associe à un astigmatisme, l’image sera en outre déformée de loin et de près. Des céphalées, vertiges peuvent s’ajouter.
  • Symptômes d’une myopie associée à une presbytie – Avec l’âge, l’œil perd sa capacité de mise au point, ce qui conduit à l’apparition d’une presbytie (baisse de la vision de près). L’œil myope n’en est pas exempt, cependant, l’excellente vision de près dont jouissent les patients myopes conduit à « retarder » l’apparition de la presbytie, certains myopes ne devenant jamais réellement presbytes en conservant la capacité de lire en retirant leur équipement optique.
myopie vision floue
Vision myope : la vision de loin floue

    Évolution de la myopie

    La myopie débute souvent dans l’enfance. Elle peut se manifester dès l’âge de 3 ou 4 ans et évolue souvent jusqu’au début de l’âge adulte.

    Début de la myopie

    Les enfants naissent souvent hypermétropes de façon physiologique : l’hypermétropie caractérisée par un œil trop petit, diminue avec la croissance de l’œil en grandissant. Ceci explique que la myopie soit exceptionnelle chez les nouveau-nés, qui du fait de leur taille ont rarement un œil trop grand. La myopie apparaît donc avec la croissance, les plus fortes débutant très tôt (autour de 2/3 ans).  La myopie peut néanmoins apparaître à tout âge, certains adultes jeunes se découvrant ainsi une myopie « estudiantine » favorisée par des études soutenues.

    Évolutivité de la myopie

    La myopie cesse souvent d’évoluer avec l’âge adulte. Autour de 18/20 ans, elle se stabilise. Cependant, certains patients présentent une myopie qui continue d’évoluer jusqu’à 25 / 30 ans, et pour les pour les moins chanceux tout au long de la vie. Voilà pourquoi le critère premier permettant d’accéder à la chirurgie de la myopie est la stabilité de celle-ci : afin d’éviter l’opération à des patients dont la myopie est encore évolutive.

    Myopie et presbytie

    La myopie constitue en quelques sortes un facteur « protecteur » vis-à-vis de la presbytie. Les patients myopes perdent avec l’âge leur capacité de mise au point comme chacun, mais la vision de près est conservée. Certains conservent ainsi l’aptitude de le lire sans lunettes toute la vie. Cette capacité est perdue en cas de chirurgie réfractive. Il est intéressant de noter que certains patients sont naturellement myopes d’un œil et emmétrope de l’autre. Lorsque cette caractéristique est bien tolérée, elle permet de se passer de correction optique malgré la presbytie, l’œil emmétrope chargeant de la vision de loin, l’œil myope de la vision de près. Il s’agit même d’une propriété nommée qui peut être recherchée au cours de la chirurgie de la presbytie. On parle de bascule.

    Complications de la myopie

    Un œil myope est un œil anormalement long, ce qui lui confère des propriétés l’exposant d’avantage à certaines complications telles que le décollement de la rétine, le glaucome, les maculopathies et la cataracte. Voilà pourquoi un suivi régulier des patients myopes auprès d’un ophtalmologiste est indispensable et une consultation rapide en cas de baisse de vision.

    Décollement de la rétine

    La rétine d’un œil myope est fragile, ce qui l’expose au décollement de la rétine. Certains ophtalmologistes proposent un fond d’œil régulier, bien que ce ne soit pas nécessairement requis. En cas de baisse de vision brutale, il est indispensable de consulter en urgence. Les signes devant faire évoquer un décollement de la rétine étant : un voile périphérique (scotome), une baisse de vision soudaine (amaurose), l’impression de voir des mouches volantes / corps flottants (myodésopsies), la perception d’éclairs lumineux (phosphènes). Si le décollement de rétine est confirmé une chirurgie sera proposée en urgence.

    Néovaisseau du myope fort

    Une maladie rare mais grave des yeux myopes est la constitution d’une maculopathie dite « néovaisseau maculaire ». Les symptômes sont très proches de ceux d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge : déformation / ondulations des images (métamorphopsies) et baisse de vision, qui réalisent le syndrome maculaire. La survenue de ces symptômes nécessite une consultation en toute urgence pour traitement sans délai par injections intra vitréennes si le diagnostic est confirmé.

    Cataracte

    La cataracte correspond à une perte liée à l’âge de transparence du cristallin, la lentille intraoculaire servant à la mise au point de l’image. Si l’acuité visuelle est réduite et le patient gêné, une chirurgie sera proposée.

    Glaucome

    L’œil myope est plus exposé au risque de glaucome chronique. Cette maladie étant asymptomatique, seul un examen régulier auprès d’un ophtalmologiste en permet le dépistage et le traitement nécessaire.

    Diagnostic et examens complémentaires

    Le diagnostic de la myopie se confirme au cabinet de l’ophtalmologiste par la mesure de la réfraction objective et subjective, quelques fois complétée par la réalisation d’un fond d’œil ou bien même d’une cycloplégie.

    • Mesure de la réfraction objective – Dans un premier temps, l’ophtalmologiste effectue une réfraction objective au moyen de l’autoréfractomètre… instrument fameux en raison des montgolfières qu’il faut observer au cours de son exécution. Cette étape permet une estimation de la myopie exprimée en dioptries.
    • Réfraction subjective – Dans un deuxième temps, l’ophtalmologiste confirme la mesure obtenue en proposant différentes corrections au patient. Cette étape permet une confirmation du degré de myopie. Dans le même temps, l’ophtalmologue vérifie la valeur de l’acuité visuelle au moyen de la lecture sur l’échelle de Monnoyer en projetant des lettres sur un écran.
    • Examen du fond d’œil – La myopie accroît le risque de présenter certaines maladies de la rétine comme un décollement de la rétine, c’est pourquoi votre ophtalmologiste vous proposera peut-être la réalisation d’un fond d’œil. L’instillation de quelques gouttes provoque en quelques minutes la dilatation de l’iris de votre œil (mydriase) ce qui donne un accès facilité à votre rétine par l’examinateur. La vision demeure floue quelques heures.
    • Examen sous cycloplégique – Dans certains cas, en particulier chez l’enfant, un fond d’œil particulier peut être proposé pour confirmer la myopie. Il s’agit d’un examen sous cycloplégie qui neutralise la faculté de mise au point, importante chez les enfants. Cet examen permet en outre d’observer le fond d’œil qui peut présenter des anomalies en cas de myopie avérée. L’examen sous cycloplégie présente l’inconvénient de rendre la vision floue durant plusieurs heures ce qui peut empêcher le travail. Rarement, la pupille peut même rester dilatée plusieurs jours. Les collyres employés peuvent être le Skicaol (Cylcopentolate) ou l’atropine. Cette dernière rendant la vision floue plusieurs jours, elle est à réserver aux enfants.

    Correction optique de la myopie

    La myope se corrige au moyen d’un équipement optique. Il peut s’agir de verres correcteurs, de lentilles souples ou rigides. Dans certains cas, l’orthokératologie permet de ralentir la progression de la myopie. Parvenu à l’âge adulte et en cas de correction stable, la chirurgie réfractive permet également de corriger la myopie.

    Ordonnance de correction lunettes et lentilles - Formule
    Lire et comprendre son ordonnance de verres correcteurs

    Correction par verres correcteurs : attention à la surcorrection

    La myopie se corrige en premier lieu au moyen de verres correcteurs dont le degré de correction se trouve sur l’ordonnance prescrite par votre ophtalmologiste. Il s’agit de la première valeur, précédée du signe négatif. Les verres corrigeant la myopie sont dits sphériques, de forme concave, présentent la propriété de faire diverger la lumière et augmentent légèrement le champ de vision. Attention, le choix de la meilleure correction relève du compromis. Plus vous êtes corrigé en myopie, plus la vision apparaît nette et contrastée. Mais trop forte, elle est mal tolérée et pourvoyeuse de céphalées.

    Correction d’une myopie

    Filtres anti-lumière bleue et myopie, le pour et le contre

    Les filtres anti-lumière bleue sont un traitement de verres s’associant à la correction pour réduire la quantité de lumière bleue, émise par les écrans modernes à LED, parvenant à l’œil. Pour des lunettes portées majoritairement devant un écran, leur utilisation peut-être intéressante. Dans le cas de lunettes majoritairement portées en extérieur, gardez en tête que les filtres bleus jaunissent légèrement l’image (couleur complémentaire du bleu) ce qui peut être dommage, voir inconfortable.

    Correction de la myopie par lentilles de contact

    Les lentilles de contact, souples ou rigides, permettent également une correction de la myopie. Les lentilles souples sont de loin les plus répandues, en raison de leur facilité d’utilisation mais le risque infectieux suppose une hygiène irréprochable. Pour corriger les myopies fortes et complexes, les lentilles rigides sont une excellente alternative.

    Ralentir la progression de la myopie avec l’orthokératologie

    Chez les enfants, dont la myopie est évolutive, le port de lentilles rigides la nuit permet de ralentir la progression de la myopie. Cette correction nocturne permet en outre une vision sans correction (ni lentilles, ni lunettes) la journée.

    Opération de la myopie

    Pour les patients adultes d’un âge supérieur à 20 ans, présentant une myopie stable depuis 3 ans au minimum, la chirurgie peut s’envisager. Au cours du bilan pré opératoire, une topographie cornéenne sera réalisée pour évaluer l’épaisseur et la régularité de la cornée, éléments indispensables pour s’assurer de l’éligibilité à la chirurgie et orienter vers l’une ou l’autre des méthodes.

    • Les opérations au laser sont la méthode de choix. Il pourra s’agir du LASIK pour éviter toute douleur. Une PKR classique ou transépithéliale sera préférée en cas de cornée trop fine et dans la mesure d’une myopie raisonnable. Certains chirurgiens proposent également une alternative au LASIK nommée RELEX / SMILE.
    • En cas d’inéligibilité aux chirurgies laser et de myopie très invalidante, la pose d’implants intraoculaires (ICL/IPCL) peut exceptionnellement s’envisager. Les risques sont néanmoins bien supérieurs à ceux encourus au cours d’une intervention au laser et seuls des patients motivés et bien informés sont candidats à cette chirurgie qui nécessite une compréhension parfaite de l’acte.

    Questions fréquentes

    Le plus souvent, la myopie est causée par une longueur anormale de l’œil. En effet, la myopie est liée à un défaut de convergence de la lumière : l’image se forme en avant de la rétine, qui est trop éloignée, au lieu de se projeter très exactement sur elle.

    La myopie est un défaut visuel, qui rend floue la vision de loin. Cette situation se produit en général lorsque l’œil est de trop grande taille, et ne doit pas être confondu avec l’hypermétropie, qui est l’inverse.

    Les gens qui sont myopes voient flous les objets lointains. En effet, la « mise au point » de l’œil myope est faussée car la lumière converge en avant de la rétine, et non pas sur celle-ci directement.

    Les deux facteurs de la myopie sont l’hérédité et le mode de vie dans l’enfance. En effet, avoir des parents myopes augmente les chances de l’être soi-même. Quant au mode de vie, les activités de plein air lors de l’enfance réduisent les chances d’être myope. De même, les activités qui sollicitent une vision de près, tels que les écrans, favorisent l’apparition d’une myopie.

    Le meilleur indicateur de la myopie, qui est aussi le principal symptôme, est quand la vision de loin est trouble. Si des activités telles que conduire, regarder des spectacles, ou même visionner la télévision, sont difficiles à cause d’une vue trouble à partir d’une certaine distance, il est possible que vous soyez myope. Pour s’assurer que vous êtes myope, la meilleure solution reste de consulter un ophtalmologue.

    La myopie se corrige principalement grâce à des lunettes ou des lentilles. Une fois adulte, et avec une vision stabilisée, il est possible de se faire opérer d’une chirurgie réfractive. Et dans certains cas, l’orthokératologie peut être indiqué pour ralentir la progression de la myopie.

    Si vous avez plus de 20 ans, et que votre vision est stable depuis au moins 3 ans, vous pourrez envisager de vous faire opérer. Il faudra d’abord réaliser un examen pré-opératoire avec un ophtalmologue, notamment pour faire un bilan et une cartographie de votre cornée.

    On voit mal de loin avec une myopie. La myopie correspond à un défaut de vision où on voit floues les choses lointaines. Cela est dû a une anomalie de la « mise au point » de l’œil.

    Oui, les lentilles permettent parfaitement de corriger une myopie, qu’elle soit forte ou faible. Les lentilles souples sont plus répandues, mais on peut aussi utiliser des lentilles rigides, tant que l’hygiène est irréprochable !

    Oui, il est possible d’avoir une vision déformée de loin et de près, si on a une myopie et un astigmatisme en même temps.

    Dr Romain Jaillant

    Auteur

    Dr Romain Jaillant

    Ophtalmologiste à Paris, le Dr Jaillant est spécialiste des interventions de cataracte, rétine et de chirurgie réfractive. Il exerce au Centre Ophtalmologique Paris 17 - SOS Oeil.
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