L’opacification capsulaire postérieure ou capsulose est souvent appelée à tort cataracte secondaire car il s’agit d’une récidive des symptômes de cataracte chez le patient ayant déjà été opéré. La capsulose est causée par une fine couche de cellules repoussant le long de la capsule entourant l’implant. La repousse d’une « peau » sur cette capsule entraîne une baisse de vision. L’opacité survient en général dans les 1 à 3 ans après l’intervention et touche jusqu’à 30% des patients. Le traitement se fait par laser (capsulotomie) après quelques gouttes d’anesthésiant et sans hospitalisation. La vision revient ensuite rapidement.

capsulose cataracte secondaire
Capsulose : fines opacités

La capsulose dite cataracte secondaire en bref

  • Cause : repousse de cellules autour de l’implant après opération de la cataracte
  • Début : 1 à 3 ans après l’opération en moyenne
  • Fréquence : 10 à 30% des patients en fonction des études
  • Facteurs de risque : opération jeune de la cataracte
  • Symptômes principaux : ternissement des couleurs puis baisse de vision
  • Évolution habituelle : très variable, souvent lente
  • Traitement : capsulotomie au laser YAG

Qu’est-ce que la capsulose ?

La capsulose ou opacification capsulaire secondaire est aussi appelée à tort cataracte secondaire. Elle est causée par la repousse d’une peau ou pellicule dans le sac naturel stabilisant l’implant de cataracte. Cette pellicule opacifie progressivement la vision et entraîne une récidive des symptômes de cataracte.

cataracte secondaire capsulose illustration
Capsulose

Développement et cause de la cataracte secondaire

La capsulose se développe en moyenne dans les 1 à 3 ans suivant l’opération de la cataracte. Elle touche 10 à 30 % des patients en fonction des études. Le sac capsulaire se rigidifie autour de l’implant entraînant sa stabilisation. Puis des cellules de la capsule prolifèrent de manière anarchique formant une fine pellicule opacifiant le sac et reproduisant les symptômes de la cataracte.

Prévention

L’amélioration des techniques chirurgicales permet de « polir » la capsule postérieure afin de retirer le maximum de résidus sur la capsule postérieure et diminuer ce risque. Le choix d’un implant hydrophobe à bords carrés permet également de réduire ou retarder la survenue d’une capsulose.

Facteurs de risques de cataracte secondaire

Les facteurs de risque de développement d’une opacification capsulaire secondaire sont :

  • L’âge précoce d’opération de la cataracte
  • La présence d’une opacification capsulaire postérieure préalable
  • La présence de résidus de cortex cristalinien en postopératoire
  • Les implants hydrophobes ou à bords ronds
  • Une inflammation postopératoire prolongée

Évolution de la capsulose

Difficile de l’estimer, certains patients présentent une capsulose quelques mois après l’intervention, d’autres n’en développeront jamais. Une chose est certaine, il ne s’agit pas d’un échec de l’opération, et sa survenue est relativement bénigne.
On peut cependant parler de cataracte secondaire précoce si celle-ci survient dans l’année suivant l’intervention.

Traitement laser de la cataracte secondaire

Le traitement de la capsulose se fait par laser. Il n’est pas nécessaire de réaliser une nouvelle intervention chirurgicale. La capsule postérieure opacifiée est découpée à l’aide d’un laser YAG. La capsule coupée se rétracte et se dissout rapidement entraînant une amélioration de la vision.
La procédure est sûre et indolore. La récupération visuelle très rapide (quelques heures).

Capsulotomie laser
Capsulotomie laser YAG

Quand réaliser le laser après opération de la cataracte ?

La capsulotomie au laser YAG est un geste relativement bénin en l’absence de fragilités postopératoires.
Un délai de 3 à 6 mois après l’opération permet de s’assurer de la bonne stabilisation de l’implant après la chirurgie. Ensuite, le laser peut être réalisé dès la présence d’une gêne, même en cas de vision conservée.

Questions fréquentes

Oui, contrairement à l’opération de la cataracte qui est manuelle, la capsulotomie est elle réalisée par laser.

Non, le laser n’est pas douloureux. Un anesthésique local en gouttes est amplement suffisant pour limiter l’inconfort.

Le laser dure entre 1 et 3 minutes en fonction de la rigidité de la capsule. Au final la préparation au laser (dilatition de la pupille) est l’étape la plus longue car les gouttes doivent-être instillées 30 minutes avant le geste.

Mieux vaut éviter. Un mouvement de sursaut au déclenchement du laser est sans conséquence car l’énergie aura déjà été délivrée. Cependant bouger en permanence lors du geste allonge sa durée et rend plus difficile el travail de l’ophtalmologue.

Non ! Le laser pour le traitement de la cataracte secondaire n’influence pas le pronostic et le traitement de la DMLA.

Il n’existe pas de définition de la cataracte secondaire précoce. Cependant un délai d’1 an suivant l’intervention semble assé court !

Non, impossible ! Une fois la capsulose découpée, celle-ci ne peut réapparaitre.

Non, mieux vaut éviter sauf cas particulier (difficultés de déplacement, instabilité physique,…) . Les rares cas de luxation d’implant, œdème maculaire ou décollement de rétine justifient d’espacer les 2 gestes.

Non. Il faut compter 30 minutes de préparation par gouttes sur place si celles-ci n’ont pas été retirées préalablement à la pharmacie. Le geste se déroule lui en externe (comme une consultation classiques).

Non. Pas besoin de pansement après le laser, seules des gouttes anti-inflammatoires pendant 7 à 15 jours sont utiles.

Le laser pour le traitement de l’opacification secondaire post-cataracte est remboursé par la sécurité sociale est de 83,60€ pour la capsulotomie. À cela peuvent s’ajouter le complément d’honoraire ne devant pas dépasser 150% du tarif sécurité sociale, soit 125,40€ de dépassement maximum.

Les chirurgiens de la cataracte de la communauté

Les chirurgiens de la cataracte membres de la communauté Qualidoc sont disponibles pour un rendez-vous de consultation proche de chez vous partout en France.

Dr Hugo Bourdon

Auteur

Dr Hugo Bourdon

Ophtalmologiste à Paris, le Dr Hugo Bourdon est spécialiste des interventions de cataracte, rétine, glaucome et de chirurgie réfractive. Il exerce au Centre Hospitalier National des 15/20.
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2 commentaires

  1. Bonjour

    Je me suis fait opérer de la cataracte en 2018 c est a dire que j avais 58 ans
    Née en juin 1960.
    Voilà mon problème depuis presque 2 mois j’ai
    L implant a mon oeil droit
    Qui bouge au coin de l oeil quand je regarde en l air ou sur les cotes.
    Mon ophtalmo qui m as opérer m as dit qu il faut que l implant tombe pour une nouvelle intervention
    Je voudrai avoir votre avis
    Bien cordialement

    1. Bonjour,
      À vrai dire, tout cela dépend du niveau de gène et de déplacement de l’implant. Si celui-ci bouge à chaque mouvement de tête, la gêne doit être particulièrement invalidante et un changement de l’implant peut être indiqué sans attendre sa chute !
      Cordialement

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