Chirurgie réfractive et opérations laser des yeux
La chirurgie réfractive désigne les opérations pour s’affranchir du port de correction optique (lentilles ou lunettes). Elles s’adressent aux patients myopes, hypermétropes, astigmates ou presbytes de plus de vingt ans dont la correction est stable depuis trois ans minimum. Ces interventions, comme l’opération de la myopie, s’effectuent généralement au laser (PKR, Trans-PKR, LASIK, SMILE) en quelques minutes. Plus risquée, la pose d’implants intra-oculaires à visée réfractive (ICL et PRELEX) est réservée aux défauts visuels importants ou aux contre-indications du laser.
Les opérations laser en bref
- Eligibilité : à partir de 20 ans, correction stable depuis 3 ans
- Défauts visuels corrigés : myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie
- Contre-indications : cornée fine ou irrégulière, sécheresse oculaire
- Anesthésie : locale par collyres (opération indolore)
- Durée opératoire : une vingtaine de minutes pour 2 yeux
- LASIK et SMILE post-op : indolore, vision normale J1, reprise travail J2
- PKR et t-PKR post-op : douleurs et flou visuel 2 à 3 jours, reprise travail J5
- Traitement post-op : collyres
- Risques : sécheresse, halos, inflammation, infection
- Prix : 2.000 à 3.000 euros en moyenne pour 2 yeux
- Types d’opérations des yeux au laser
- Les opérations des yeux par pose d’implant
- Indications opératoires : qui opérer et quand ?
- Les contre-indications opératoires
- Déroulement, anesthésie et douleurs
- Suites opératoires et convalescence
- Soins post-opératoires
- Bénéfices de la chirurgie au laser
- Risques, effets secondaires et complications
- Combien coûte une chirurgie réfractive ?
- Tableau comparatif des chirurgies réfractives au laser
- Questions fréquentes
- Informations utiles et documents administratifs
- Sources
Types d’opérations des yeux au laser
La grande maîtrise que l’on en a, leur facilité de mise en œuvre et l’excellence des résultats qu’ils offrent, expliquent le succès des lasers pour se débarrasser des lunettes. Les patients souhaitant privilégier le confort se porteront plus volontiers vers une opération LASIK ou un SMILE, permettant une récupération sans douleur très rapide. Les patients souhaitant privilégier un laser préservant au mieux l’architecture de la cornée, et prêts à supporter quelques jours d’inconfort (vision floue et douleurs), se porteront quant à eux davantage vers une PKR transépithéliale.
La PKR : le plus ancien laser
- PKR – La photokératectomie réfractive est la méthode la plus ancienne encore pratiquée. Un grattage manuel de la cornée précède l’application du laser Excimer, qui sculpte et traite la cornée en profondeur. Cette méthode présente l’avantage de sa sécurité. L’inconvénient est une récupération visuelle progressive et des douleurs les premiers jours. La PKR tend à être supplantée par son évolution 100% laser et sans contact : la PKR transépithéliale.
La PKR transépithéliale : 100% laser et sans contact
- t-PKR – La PKR transépithéliale est une évolution récente de la PKR, sans contact et 100% laser. Le laser Excimer se substitue ici au grattage mécanique pour un traitement par laser qui effectue d’une traite l’intégralité du traitement en moins d’une minute par œil. La PKR transépithéliale est ainsi une méthode très sûre réduisant les risques liés à l’intervention humaine. Il s’agit du laser le plus rapide, dont le principal inconvénient reste la convalescence : bien que moins pénible qu’en PKR, vision floue et douleurs sont attendues durant les 48h premières heures.
Le LASIK : pour une récupération rapide et sans douleurs
- LASIK – Le Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis est l’opération permettant une récupération quasi immédiate et sans douleur la plus pratiquée en France. Le laser Femtoseconde découpe un volet qui est soulevé manuellement. Le laser Excimer est ensuite appliqué sur le lit stromal pour sculpter la cornée et corriger le défaut visuel souhaité. Le principal inconvénient de cette méthode tient à la présence du volet qui fragilise la cornée et favorise la sécheresse oculaire.
Le SMILE : une évolution récente du LASIK
- RELEX / SMILE – Le Small Incision Lenticule Extraction est une alternative récente au LASIK permettant une incision de taille réduite. Le laser Femtoseconde sculpte un lenticule en profondeur, dont la forme détermine la correction. Ce lenticule est ensuite retiré manuellement par l’opérateur, ce qui constitue une étape délicate de la procédure. Le SMILE partage avec le LASIK une récupération rapide et sans douleur, mais présente l’intérêt de moins fragiliser la cornée.
Les opérations des yeux par pose d’implant
En cas de contre-indication au laser et de correction importante uniquement, une opération au moyen de la pose d’implants intra-oculaires peut s’envisager en deuxième intention. Les risques et effets secondaires sont plus marqués qu’au cours d’une intervention au laser, ce qui doit être parfaitement compris intégré par le candidat à l’opération.
Implants phakes ICL/IPLC
- Implants phakes (ICL / IPCL) – La chirurgie par implants phakes (ICL ou IPCL) consiste à introduire une lentille souple entre l’iris et le cristallin. Elle s’adresse exclusivement aux patients présentant une contre-indication à la chirurgie au laser : cornée irrégulière ou trop fine à la topographie, ou défaut visuel trop important pour le laser. Il s’agit d’une opération qui donne d’excellents résultats visuels, mais périlleuse en raison de la proximité du cristallin et de son caractère endo-oculaire.
Chirurgie du cristallin clair PRELEX
- Chirurgie de cristallin clair (PRELEX) – La chirurgie du cristallin clair ou chirurgie du cristallin à visée réfractive consiste à pratiquer l’ablation du cristallin et à le remplacer par une lentille intra oculaire. La procédure est exactement la même que celle d’une opération de la cataracte. Elle s’adresse à des patients n’ayant pas encore de cataracte mais présentant une presbytie (baisse de vision de près). L’implant mis en place est dit « multifocal », c’est-à-dire doté de propriétés permettant la vision de près et de loin.
Indications opératoires : qui opérer et quand ?
Suis-je éligible à la chirurgie ? Quel est le meilleur moment pour opérer ? La pertinence d’une opération dépend de nombreux paramètres, parmi lesquels le type d’amétropie, son importance et les attentes du candidat.
Age et stabilité de la correction
Toute correction stable depuis 3 ans chez un patient d’un âge supérieur à 20 ans est candidat à la chirurgie. Si les conditions ne sont pas réunies, le risque de régression est trop élevé.
Les principaux défauts visuels corrigés
Les interventions assurent la correction des quatre principaux troubles réfractifs, également dits « amétropies », responsables de vision floue . Myopie et astigmatisme donnent les meilleurs résultats. L’hypermétropie présente une tendance plus marquée à la régression. La chirurgie de presbytie repose quant à elle sur le compromis.
Correction minimale et maximale
Le bénéfice d’une chirurgie réfractive tient à réduire la gêne occasionnée par un trouble visuel. Le minimum opérable se situe donc pour une correction supposant une véritable dépendance aux lunettes, sans quoi, les risques l’emportent sur le bénéfice. Cette valeur se situe autour de -1,0 dioptrie. Le degré maximum de correction quant à lui, trouve sa limite dans l’épaisseur de la cornée qui doit demeurer suffisante après avoir été creusée par le laser. Les ordres de grandeur suivants peuvent être retenus pour une chirurgie au laser :
- Opération de la myopie : entre -0,75 et -10 dioptries
- Opération de l’hypermétropie : entre -1,0 et -6 dioptries
- Opération de l’astigmatisme : entre +1,0 et +7 dioptries
- Opération de la presbytie : entre +1,0 et +3,0 dioptries
Les contre-indications opératoires
Au cours de la consultation pré-opératoire, votre chirurgien s’emploiera à déceler l’absence de contre-indications à la chirurgie, qui concerne environ 20% de la population adulte. La topographie cornéenne évalue épaisseur et régularité de la cornée. Il s’agit de l’examen clé pour déterminer la faisabilité du laser. Dans certains cas, une deuxième consultation sera nécessaire pour la réalisation d’un fond d’œil ou d’un test en lentilles pour éprouver en vie réelle la correction envisagée.
Cornée fine ou irrégulière en topographie
La topographie cornéenne est effectuée en quelques instants au cabinet. Indolore, elle évalue la régularité et l’épaisseur de la cornée (pachymétrie). Moins la cornée est épaisse et régulière, moins elle est solide. Une épaisseur inférieure à 500 microns contre-indique LASIK et SMILE. Une cornée irrégulière, évoque quant à elle un kératocône, contre-indication absolue au laser.
Sécheresse oculaire
Une sécheresse oculaire doit inciter à la prudence, car la chirurgie risquerait de l’aggraver. Selon son intensité, une PKR, moins pourvoyeuse de sécheresse que le LASIK, sera préférée.
Pratique de sports de combat
La pratique de sports de combat contre-indique la réalisation d’un LASIK, car le volet cornéen (capot) risquerait de se déplacer à l’occasion d’un choc. Le choix doit se porter vers une tPKR ou un SMILE.
Grossesse et chirurgie réfractive
Au même titre que le diabète, une grossesse peut faire varier transitoirement la vue, raison pour laquelle il n’est pas judicieux d’opérer une femme enceinte. Cette contre-indication se prolonge habituellement durant la durée de l’allaitement. Il est en revanche tout à fait possible d’opérer une femme ayant des projets de grossesse car les variations de la vision sont des oscillations transitoires.
Déroulement, anesthésie et douleurs
Déroulement d’une chirurgie au laser
- Séjour : externe (aucune hospitalisation)
- Anesthésie : locale par collyres
- Durée en salle : 20 à 30 minutes pour 2 yeux
- Durée sur place : 2 heures environ
- Jeûne et consultation d’anesthésie : non
- Retour à domicile : toujours accompagné
Durée et déroulement opératoire
Les opérations au laser durent une dizaine de minutes par œil. La PKR transépithéliale est l’opération la plus rapide, le laser durant moins d’une minute par œil. PKR classique, LASIK et SMILE durent légèrement plus longtemps.
Quelle anesthésie pour une opération au laser ?
Les interventions au laser (PKR, t-PKR, LASIK et RELEX) sont intégralement réalisées sous anesthésie locale dont quelques gouttes suffisent à anesthésier parfaitement la cornée. On parle d’anesthésie topique, qui est administrée à l’arrivée en salle d’opération. L’intervention est indolore et il n’est pas nécessaire de respecter le jeune. En cas d’anxiété majeure, un anxiolytique pourra être prescrit par votre chirurgien.
Une opération des yeux au laser est-elle douloureuse ?
Non, la réalisation d’une opération des yeux au laser n’est pas douloureuse.
- Dans le cas d’un LASIK et d’un SMILE, une sensation de pression non douloureuse sera ressentie au moment de la découpe cornéenne par le laser femtoseconde. Des picotements et brûlures oculaires modérées seront ressenties durant les premières heures suivant l’opération, disparaissant très vite.
- Dans le cas d’une PKR ou d’une PKR transépithéliale, l’intervention est parfaitement indolore. La PKR transépithéliale, s’effectuant à 100% au laser, aucun contact n’est même ressenti. Dans les deux cas, les suites opératoires sont en revanche marquées par des brûlures et picotements intenses durant quelques jours, le temps nécessaire à la cicatrisation.
Suites opératoires et convalescence
PKR et PKR transépithéliale
- Douleurs post-opératoires – L’intervention en elle-même est rapide et non douloureuse, mais suivie durant 48 heures environ de douleurs, perçues comme des graviers sous les paupières associés à un larmoiement. Débutant rapidement après l’intervention, la gêne est expliquée par la mise à nue de la cornée. Elles est perçue très inégalement selon les patients. Partiellement soulagée par les antalgiques, les douleurs ne peuvent pas être totalement évitées.
- Évolution visuelle – La vision est floue les premiers jours et s’améliore rapidement par la suite, pour devenir parfaite après un mois.
- Reprise du travail et de la conduite – La gêne visuelle et les douleurs permettent une reprise du travail autour du cinquième jour post-opératoire.
LASIK et RELEX / SMILE
- Douleurs post-opératoires – Ces deux méthodes sont parfaitement indolores. Une petite gêne est habituellement décrite durant les heures suivant le geste et s’estompe très vite. Le lendemain, il n’existe aucune douleur et la vision est bonne.
- Évolution visuelle – Dès J1, la vision est bonne
- Reprise du travail – Dans certains cas, la reprise du travail peut s’envisager dès le lendemain d’opération.
Soins post-opératoires
Les principaux médicaments administrés après l’opération au laser sont des collyres (gouttes) inflammatoires, antibiotiques et lubrifiants. Le traitement dure une quinzaine de jours et ses modalités exactes dépendent des habitudes de votre ophtalmologue.
- Collyres – Antibiotiques, anti-inflammatoires et lubrifiants.
- Hygiène des mains irréprochable lavées à l’eau et au savon avant chaque soin.
- Le flacon ne doit pas entrer en contact avec l’œil.
- Un intervalle de 3 minutes est à respecter entre l’instillation des différents collyres.
- Les mouillants (larmes artificielles) sont à poursuivre plusieurs semaines
- Coque – A porter la nuit pour éviter les frottements oculaires. De façon générale, éviter de porter les mains aux yeux.
- Antalgiques par voie orale – Ils sont prescrits seulement en cas de PKR. L’application d’un masque froid est possible pour réduire les douleurs en cas de PKR uniquement.
- Arrêt de travail – La chirurgie réfractive, considérée comme « esthétique », ne donne pas lieu à la délivrance d’un arrêt de travail. En cas de PKR, il conviendra de prévoir la pose de congés en amont de l’intervention.
Recommandations post-opératoires
- Frottements oculaires – Tout contact avec les yeux est proscrit, en particulier les jours suivant la réalisation d’un LASIK pour éviter le déplacement du volet.
- Exposition solaire – Les verres solaires sont indispensables durant trois mois en cas d’exposition solaire , pour réduire le risque de régression favorisé par les UV.
- Baignade – L’immersion est proscrite durant 3 semaines environ. Le ruissellement, paupière fermée, est possible après quelques jours.
- Sport – La reprise du sport est possible après 15 jours pour les lasers, un mois pour les implants.
- Écrans – Il est habituellement recommandé de ne pas fixer d’écran les premières heures suivant la chirurgie pour ne pas gêner le clignement des paupières.
- Maquillage – Il est recommandé de l’éviter les 15 premiers jours en cas de laser, le premier mois en cas de pose d’implants.
En cas de difficultés, il est indispensable de contacter votre chirurgien au plus vite.
Bénéfices de la chirurgie au laser
Pas de chirurgie sans risque. La décision d’opérer relève du compromis établi par la balance bénéfices / risques. Peser le pour et le contre pour se décider. Le choix d’une intervention est une décision personnelle qui suppose d’en maîtriser les enjeux.
Ce que la chirurgie apporte
- Vous ne présentez pas de presbytie – Que vous soyez myope, hypermétrope ou astigmate, le « contrat » est le même : une vie sans lunettes jusqu’à l’âge de la presbytie. Arrivé autour de votre 45ème année il vous faudra certainement porter de nouveau des lunettes en vision de près. Avant cet âge de rares cas requièrent des corrections d’appoint et de repos.
- Vous présentez une presbytie – Qu’il s’agisse d’une presbytie isolée ou associée à une myopie, hypermétropie ou un astigmatisme, le « contrat » est le même : réduire sa dépendance aux lunettes. L’objectif de la chirurgie sera de permettre une vie à 80% sans lunette. Presque toujours, les activités soutenues et prolongées en vision de près (lecture, couture…) ou en vision de loin (conduite, théâtre) requièrent une correction d’appoint.
Ce que la chirurgie n’apporte pas
- Mieux voir qu’avec les lunettes – La chirurgie n’améliore pas la vision au-delà sa capacité maximum avec lunettes ! Elle permet en revanche de se passer de correction pour une vision tout aussi bonne qu’auparavant avec correction optique.
- Corriger des maladies de l’œil – La chirurgie réfractive n’améliore pas les troubles visuels autres que myopie, presbytie, astigmatisme et hypermétropie. Elle ne corrige malheureusement aucune autre pathologie : ni glaucome, DMLA, rétinopathie diabétique…
- Surseoir à la presbytie – Les chirurgies standards de myopie, hypermétropie et astigmatisme ne corrigent pas la presbytie. À l’âge de 45 ans environ, le port d’une correction de près est nécessaire
- 100% sans lunettes chez les presbytes – En cas de presbytie, la chirurgie réfractive ne permet souvent pas une vie 100% sans lunettes.
Risques, effets secondaires et complications
Les complications et effets secondaires constituent le risque inhérent à la pratique de toute chirurgie. Bien que maîtrisée et donnant d’excellents résultats, les opérations réfractives comportent également des risques.
Effets secondaires de la chirurgie au laser
Sont présentés dans ce paragraphe les effets secondaires de la chirurgie au laser que l’on peut qualifier de fréquents. Il s’agit de conséquences de l’intervention, généralement non graves, mais suffisamment courantes pour devoir se préparer à les affronter. D’intensité variable selon les patients, il convient au candidat à la chirurgie de les accepter : opter pour l’intervention signifie que la perspective des bénéfices (absence de lunettes) l’emporte sur celle de ces « inconvénients ».
- La sécheresse oculaire – Quel que soit le trouble visuel et la technique opératoire, une chirurgie au laser est pourvoyeuse de sécheresse oculaire.
- Perception de halos lumineux – Les halos naissent d’aberrations optiques directement induites par la chirurgie. Ils sont perçus comme une auréole floue autour d’un point lumineux.
- Survenue d’une presbytie autour de 45 ans – Un œil opéré devient « emmétrope », ce qui signifie une vision nette sans correction. Cet œil, comme n’importe quel autre subira les effets de l’âge réduisant la capacité de mise au point, ce qui se manifestant par une diminution de la vision de près requérant des lunettes autour de 45 ans.
- Risque de régression – La régression constitue la « récidive » du trouble visuel. Pour le réduire au maximum, il convient de n’opérer que des amétropies stables. Malgré ces précautions, la régression reste possible, tout particulièrement en cas d’hypermétropie.
Les complications de la chirurgie au laser
Au contraire des effets secondaires évoqués au paragraphe précédent, les complications de la chirurgie réfractive sont d’une gravité supérieure, mais également d’une fréquence bien moindre. Elles sont très rares, et ne se produisent qu’exceptionnellement. Ces accidents demeurent néanmoins possibles. Il peut s’agir d’infections, d’inflammations… répondant habituellement bien au traitement. Des cas exceptionnels de réduction de la vision après une chirurgie réfractive demeurent néanmoins possibles. Il est important de noter que les complications de la chirurgie par pose d’implants intra-oculaires sont nettement plus élevées que dans le cas d’une chirurgie au laser.
- Erreur de correction – Elle est très rare. Dans certains cas, une retouche peut s’envisager.
- SOS « Sand of Sahara Syndrom » – Il s’agit d’une inflammation spécifique du LASIK au niveau de l’interface cornée / volet. Elle se traite par corticoïdes collyres à fortes doses.
- Invasion épithéliale – Il s’agit d’une complication spécifique au LASIK marquée par la prolifération de cellules anarchiques sous le volet. Une reprise chirurgicale est nécessaire pour nettoyer.
- Haze – Complication plus fréquente en cas de PKR, elle concerne généralement les myopies les plus fortes. Responsable d’une baisse de vision, elle se traite par corticoïdes locaux.
- Déplacement du volet et plis – En cas de LASIK, le volet cornéen est susceptible de se déplacer (tout particulièrement les premiers jours). Un repositionnement au bloc opératoire est indispensable. Pour le prévenir il est important de ne pas se frotter les yeux après un LASIK.
- Infection / abcès de cornée – L’infection est exceptionnelle et se traite par administration de collyres antibiotiques à forte dose et d’un lavage chirurgical dans le cas d’un LASIK
- Ectasie cornéenne – Il s’agit d’une complication rare mais grave qui induit une déformation de la cornée fragilisée par la chirurgie. Cette complication est très spécifique au LASIK et difficile à traiter. Pour la prévenir, il convient de se frotter les yeux le moins possible et de dépister les kératocônes frustres en consultation pré-opératoire pour ne pas les opérer.
Combien coûte une chirurgie réfractive ?
Les chirurgies réfractives sont des actes considérés comme de la chirurgie esthétique. À ce titre, ils ne donnent lieu à aucun remboursement de la part de l’assurance maladie. Les complémentaires santé (mutuelles ou assurances privées) remboursent quant à elles en intégralité, partiellement ou pas du tout selon le contrat et l’établissement. Les tarifs approximatifs des chirurgies réfractives habituellement rencontrés se situent autour des valeurs suivantes (tout compris) :
- PKR et PKR transépithéliale : 2000 euros pour les deux yeux
- LASIK : 2500 euros pour les deux yeux
- PrebyLASIK : 3000 euros pour les deux yeux
- RELEX SMILE : 3000 euros pour les deux yeux
- PRELEX : 5000 à 6000 euros pour les deux yeux
- Implants phakes : 5000 à 6000 euros pour les deux yeux
Tableau comparatif des chirurgies réfractives au laser
PKR | tPKR | LASIK | SMILE | |
---|---|---|---|---|
Douleurs opératoires | Aucune | Aucune | Aucune | Aucune |
Durée opératoire | Rapide | Très rapide | Rapide | Rapide |
Douleurs post-op | 3/4 jours | 1/2 jours | Aucune | Aucune |
Récupération visuelle | 3/4 jours | 2/3 jours | J1 | J1 |
Interruption travail | 5 jours | 4/5 jours | 1 jour | 1 jour |
Reprise conduite | J5 | J5 | J1 | J1 |
Acuité J1 | 20% | 20% | 90% | 80% |
Acuité M1 | 90% | 95% | 100% | 100% |
Acuité M3 | 100% | 100% | 100% | 100% |
Coût | ++ | ++ | +++ | ++++ |
PKR – PKR transépithéliale – LASIK – SMILE
Questions fréquentes
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Le terme d’opération des yeux au laser fait implicitement référence aux méthodes classiques de chirurgie réfractive que sont le LASIK, la PKR (transépithéliale ou non) et le ReLEx/SMILE. Ces procédures s’opposent aux chirurgies réfractives ayant recours à la pose d’un implant intraoculaire, usage réservé aux situations les plus délicates. Signalons que, si la confusion est possible, les autres opérations des yeux (paupières, cataracte, rétine…) ne font pour la plupart pas appel à l’usage du laser, ou bien très à la marge.
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Tout dépend :
- LASIK et ReLEx/SMILE sont sans douleur. La chirurgie est parfaitement indolore, tout comme les suites opératoires. Tout au plus peut-on ressentir des picotements durant les quelques heures suivant l’opération, presque toujours dissipés le lendemain matin.
- La PKR, au même titre que sa sœur jumelle, la PKR transépithéliale, est douloureuse, mais seulement après l’intervention. L’application du laser est parfaitement indolore, la gêne apparaissant dans les minutes suivantes. Sa nature est décrite comme une sensation de grains de sable sous les paupières. Elle dure en général 2 à 3 jours pour la PKR, 1 à 2 pour la PKR transépithéliale dont la cicatrisation est plus rapide. La douleur, comme souvent en chirurgie, est ressentie très inégalement par les patients. Certains évoquent tout au plus une légère gêne, d’autres une véritable douleur. Des antalgiques sont prévus pour en atténuer l’intensité, mais la douleur ne peut pas être complètement évitée.
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Une chirurgie réfractive dure une dizaine de minutes par œil environ pour les interventions au laser. Les procédures sont habituellement bilatérales. La PKR est plus rapide que le LASIK. Les chirurgies par pose d’implant, qui sont plus confidentielles, durent une demi-heure environ par œil.
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Les lasers sont équipés de dispositifs appelés « eye trackers » dont la fonction est d’interrompre le traitement en cas de perte de fixation. Pour bénéficier d’un traitement très précis, il reste malgré tout indispensable de fixer au mieux les lumières indiquées par le chirurgien au cours de la procédure.
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Oui et non. L’œil non opéré est masqué par le champ opératoire. L’œil opéré, quant à lui, est éclairé par une lumière très éblouissante qui ne permet pas de percevoir normalement les choses. Il est en revanche primordial de fixer les lumières colorées indiquées par votre chirurgien.
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Oui, les interventions laser (PKR, LASIK, SMILE) proposées pour la chirurgie réfractive sont habituellement bilatérales. Les poses d’implants, beaucoup rares, se font habituellement œil par œil.
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Non, la chirurgie réfractive ne nécessite pas d’hospitalisation. Les opérations des yeux au laser se déroulent en externe. Les opérations par pose d’implants peuvent, quant à elle se dérouler en chirurgie ambulatoire.
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Les tarifs varient selon le type d’intervention et les honoraires perçus par le chirurgien. Comptez, pour un traitement bilatéral autour de :
- 2000 euros pour une PKR ou une PKR transépithéliale
- 2500 euros pour un LASIK
- 3000 euros pour SMILE
- 3000 euros pour un PresbyLasik.
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Les interventions de chirurgie réfractive ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Les complémentaires santé (mutuelles et assurances), selon le contrat souscrit et leur politique de remboursement, prennent en charge ces chirurgies en intégralité, partiellement ou pas du tout. La prise en charge s’exprime généralement sous forme d’un forfait pour le traitement d’un œil.
-
Il n’existe malheureusement pas de réponse à cette question. Les aptitudes chirurgicales d’un opérateur dépendent de facteurs trop nombreux et complexes pour se réduire à un classement, une notation ou un benchmark. Comment, pour un patient, démêler l’amabilité ou la ponctualité de la compétence ? L’aptitude du faire-valoir ? Les erreurs d’appréciation sont faciles… Les chirurgiens réfractifs membres de la communauté Qualidoc doivent cependant répondre à des critères spécifiques examinés en comité scientifique :
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Les chirurgiens réfractifs de la communauté QualiDoc sont les ophtalmologues ayant élaboré le contenu du site internet dans cette spécialité. Afin de garantir la fiabilité du contenu médical proposé, l’adhésion des médecins auteurs est conditionnée par la satisfaction des critères suivants :
- Formation générale initiale : D.E.S. (diplôme d’étude spécialisé) en ophtalmologie
- Diplôme complémentaire en chirurgie réfractive ou apprentissage au cours de l’internat ou du post-internat adapté à la chirurgie réfractive
- Volume annuel d’interventions supérieur à 50 (année précédente ou moyenne sur 3 ans)
- Taux de reprises chirurgicale dans l’année suivant l’opération <1%
- Honoraires habituellement rencontrés en chirurgie réfractive pour la zone géographique considérée et le niveau de compétences
- Compétences scientifiques : auteur référencé d’au moins un article sur le réseau Pubmed
4 commentaires
Merci pour cet article interessant.
Après combien de temps peut-on reprendre le travail suite à une opération laser des yeux au LASIK.
Mon ophtalmo me dit le lendemain, mais ca parait juste.
Bonjour Jean-Paul.
Après un LASIK, le lendemain en théorie c’est possible de travailler.
En pratique, une journée de repos pour profiter de votre nouvelle vision, c’est confortable aussi 😉
A vous de voir.
Bonjour,
on me dit que le Lasik peut parfois entrainer une « cicatrisation longue ». Qu’est ce que c’est ? Dans quel cas est-ce que cela peut se produire ?
Cordialement.
Bonjour,
C’est curieux, la cicatrisation longue fait plutôt référence aux suites opératoires d’une PKR.
S’agissant d’un LASIK, les hypermétropes en particulier, requièrent plus de temps à récupérer visuellement que les myopes.
Pour différentes raisons, certains cas supposent un temps de récupération effectivement un peu plus long.
Bien à vous.